COURTS METRAGES A HYERES
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Le portable trouvé

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1Le portable trouvé Empty Le portable trouvé 28.08.15 16:03

Admin

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LE PORTABLE TROUVE
Scenario de Xavier Labrot



     Personnages :
              Elle, 16 ans
              Lui, 15 ans
              La voix
              Bayard 1
              Bayard 2
              Bayard 3


SEQUENCE 01.- EXT. – JOUR : ANNONCE.

(En ville, une rue - Devant un kiosque à journaux, un journal affiché portant ce titre : « Ce soir, allocution télévisée du chef de l’Etat »).

SEQUENCE 02.- EXT. – JOUR : OBJET TROUVE.

(Un parc – un banc - un adolescent trouve un téléphone portable ; il le ramasse, regarde autour de lui, à la recherche de son propriétaire, puis l'empoche).

SEQUENCE 03.- INT. – JOUR : DEUX SALES GAMINS.

Lui – Devine ce que j'ai trouvé, dans la pelouse du parc ?
Elle – Ch'ais pas, moi ! du shit !?
Lui – Non, un portable.
Elle – Woaw ! montre ! … il est pas très récent. Vise cette épaisseur… Et on peut même pas prendre des photos avec.
Lui - (il essaie de l'ouvrir) J'y arrive pas. On dirait qu'on peut pas l'ouvrir.
Elle - Moi aussi j'ai une surprise.
Lui – T'as trouvé quelque chose ?
Elle – Ouais.
Lui – C'est quoi ? (Elle lui montre un carnet) C'est quoi ? montre ! (elle le met derrière son dos) Oh, si tu veux pas le montrer, je m'en fous.
Elle – Tu devines pas ?
Lui – Ben quoi, c'est un carnet.
Elle – Tu sais à qui il est ?
Lui (soudain intéressé) – C'est le carnet de Papy ?
Elle (triomphante) – Ouais !
Lui – Et tu l'as trouvé où ?
Elle – Dimanche, quand on est allé voir Papy à l'Elysée. Il avait glissé entre le dossier et le coussin de son fauteuil.
Lui – T'es gonflée ! p't'ête qu'il en a besoin.
Elle – Je vais pas le garder. Je le lui rendrai la prochaine fois qu'on ira le voir.
Lui – Et t'as regardé ce qu'il y avait dedans ?
Elle – Non. Pas encore, j'ai pas osé.
Lui - Donne, alors ! Moi, je veux savoir ce qu'il y a dedans.
Elle - (elle lui tend le carnet, un peu craintive). Y a peut être tout plein de secrets d'Etat.
Lui (feuilletant) – Bof ! c'est que son carnet d'adresses… Y a que des adresses et des numéros de téléphone… (riant) Ecoute ! Numéro personnel du chef d'Etat-Major du Président … Numéro personnel du Premier ministre … Numéro d'urgence du chef des services secrets …
Elle – Arrête ! faut lui rendre le plus vite possible.
Lui - (continuant de plus belle) – Ecoute encore ! Numéro personnel du chef de la sécurité du Président. Tu sais à quoi je pense ?
Elle – Non.
Lui – Devine.
Elle – Avec toi, je m'attends à tout.
Lui – Wouah ! j'ai une idée géniale ! On va faire une blague à Papy. C'est bientôt l'heure de l'allocution. (Il allume le récepteur de TV – pub -).
Elle – C'est dans cinq minutes.
Lui – Tu vas voir ! Je vais me servir du téléphone que j'ai trouvé. Comme ça, personne ne saura que c'est nous. (Il compose un numéro en se servant du carnet).
Elle – Qui tu appelles ?
Lui – Le service de sécurité. Attends ! (contrefaisant sa voix tout en hurlant) Il y a une bombe sous l'estrade du président. (Il interrompt brutalement le message).
(Séance de fou-rire).
Elle – Quel con ! Ah mais, quel con !

(Soudain, la TV annonce un flash spécial : « pour des raisons techniques, l’allocution télévisée du Président de la République est retardée de quelques minutes ». Nouvelle séance de fou-rire, néanmoins teintée d'inquiétude – Zoom sur le téléphone fixe – qui sonne brusquement – Le garçon décroche).

La voix – Allo ! …
Lui (hésitant) – Allo …
La voix – Vous êtes le petit-fils du Président de la République.
Lui (affolé) – Euh ! non Monsieur ! vous faites erreur. Nous n'avons pas le téléphone (et il raccroche).

(A la TV, flash spécial : "De source généralement bien informée, nous apprenons que les petits-enfants du Président de la République pourraient être, en ce moment même, les otages d'un ou de plusieurs terroristes dans l'appartement de leur mère, dans le 7ème arrondissement. Nous avons pu obtenir des précisions de la part du Commandant de La Croix de Saint André, responsable de la cellule sécurité de l'Elysée – en léger différé – "Nos services ont reçu un appel émanant de terroristes annonçant qu'une bombe avait été placée sous l'estrade présidentielle. Après vérification immédiate, il est apparu que cette menace était dénuée de fondement. Mais nous avons également identifié l'appareil comme appartenant à une cellule terroriste basée à Paris et, surtout, nous avons localisé l'appel, ce qui nous a permis de comprendre que les petits-enfants du Président de la République étaient exposés à une menace majeure". – Pendant tout ce temps, alternance de plans sur le poste TV et le visage – de plus en plus tendu - des enfants).

(Le téléphone fixe sonne à nouveau) ;

Lui – Vas-y, toi ! (cette fois, c’est la fille qui décroche).
La voix – Allo ! ici, le chef de la sécurité.
Elle (petite voix) -  Allo, Monsieur.
La voix - Ne raccrochez pas et restez calme. Etes-vous menacée ?
Elle - Non, Monsieur.
La voix - Ils sont à coté de vous ?
Elle - Non, Monsieur.
La voix (toujours imperturbable) - Dites au terroriste qui est à coté de vous de prendre le téléphone, nous voulons parlementer.
(elle raccroche brutalement – Silence lourd).

(Soudain, le portable posé sur la moquette sonne ; les deux adolescents s’en écartent comme si c’était un serpent. Le portable explose – Fumée)



SEQUENCE 04.- INT.- JOUR – L'INTERVENTION.

(Grand bruit de porte fracassée - Des hommes cagoulés font irruption dans l'appartement, mitraillette à la main – Les deux adolescents sont dans un coin de la pièce, blottis l’un contre l’autre, terrifiés – Dans la fumée, sur ses gardes, un homme cagoulé s'approche d'eux, canon vers l'avant).

Lui et elle – Non ! on n'a rien fait.
L'homme cagoulé (menaçant, approche son visage de celui des enfants et, à voix basse) – C'était quoi, cette explosion ?
Lui – C'est pas nous !
Elle – C'est le portable qui a explosé tout seul !
L'homme cagoulé – Où sont-ils ?
Lui - Il n'y a personne.
Elle - C'est vrai ! c'est pas nous !
Une voix (venant d'une autre pièce) – RAS, Bayard Un !
Une autre voix (venant d'une autre pièce) – RAS, Bayard Un !

L'homme cagoulé (parlant dans son talkie walkie) – Ici, Bayard Un. Ils sont sains et saufs, Mon Commandant … pas de trace de terroristes … juste un petit début d’incendie … provoqué par un portable qui a explosé.  Ouais, vous pouvez rassurer le Président, les enfants n’ont pas une égratignure… Ouais, juste la moquette  à refaire).

(L'homme cagoulé relève sa cagoule et ramasse ce qui reste du portable ; il le sent.)

Bayard Un – C'est signé ! (aux adolescents) d'où vient ce portable ?
Lui – Je ne sais pas.
Elle – C'est lui qui l'a trouvé !
Bayard Un – Où l'as-tu trouvé ?
Lui (penaud) – A coté du banc.
Bayard Un – Quel banc ?
Lui – Au square Louis Blanc.
Bayard Un (après un temps) – Vous avez ramassé un portable piégé dont l'explosion a été commandée à distance… Vous vous en êtes servis ?
Lui (vivement) – Oh non !
Elle – Bien sûr qu'on s'en est servi… pour faire la blague.
Bayard Un (sibyllin) – Vous avez eu de la chance…

(Les deux autres hommes cagoulés se sont approchés, ils sentent, chacun à leur tour, la carcasse du portable).
Bayard Deux – C'est signé !
Bayard Trois – C'est signé !
Bayard Un – N'est-ce pas ? c'est l'explosif utilisé par les Afghans.
Bayard Trois – Pas du tout. c'est celui de la CIA.
Bayard Deux – Vous n'y êtes pas les gars ! C'est celui des services secrets français… Je sais de quoi je parle … C'est la cellule française qui a du le refiler aux terroristes. C'est une technique inaugurée par le Mossad.
Bayard Un - Quelle qu'en soit l'origine, c'est un terroriste qui l'a perdu et qui l'a déclenché à distance.
Bayard Deux – C'est bien ce que je dis.
Bayard Trois - Moi je dis que c'est un américain qui a voulu infiltrer un réseau de trafic de stup.
Bayard Un - Mais non ! ça tient pas debout !

(Lent zoom arrière, pendant que les trois hommes continuent à discuter, humant tour à tour la carcasse du portable).



FIN

https://scenars83.1fr1.net

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